Forum départemental du Prix littéraire régional des lycéens d’Ile-de-France

Participation des élèves de Seconde 7 au forum lycéen, le 4 décembre au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines.

5 lycées, 5 classes à la rencontre des 5 auteurs en compétition
Parmi ces classes se trouvait le groupe d’élèves de Seconde 7 suivant l’enseignement d’exploration « Littérature et Société », avec Mmes Sergenton et Dombrowski.

Mercredi 4 décembre, temps fort dans le déroulement du prix littéraire régional lycéen : les élèves ont eu le plaisir de découvrir « en vrai » les auteurs des cinq livres lus depuis septembre, et de pouvoir les interroger.

Un moment de vérité riche en surprises, et qui permettra à nos jeunes jurés de redécouvrir autrement les livres.

Impressions d’élèves : Winona , Léa, Camille


« Ce forum était très intéressant. Nous avons appris beaucoup de la vie des écrivains du prix (leur enfance, leur rencontre avec les livres, leur métier à côté de celui d’écrivain…).

J’ai appris que Marc Pautrel avait écrit cinq livres et qu’il avait eu du mal à publier les premiers, car ils n’étaient pas très bien écrits étant donné qu’il n’avait pas ouvert un livre avant ses 22 ans !

Quant à Lola Creis, elle était plutôt timide et ne s’attardait pas dans ses réponses.

Mais c’est Emmanuel Lepage qui m’a le plus touchée car déjà son livre m’avait touchée… »


« Cela m’a plu de savoir d’où provenaient leurs idées pour écrire leurs livres. »


« Marc Pautrel avait l’air un peu perdu mais touchant quand on sait que son livre Polaire est une autobiographie. »


Emmanuel Lepage : « j’ai beaucoup aimé sa façon de voir les choses. »

Philippe Artières : « il faisait des phrases très compliquées, aimait bien parler ; je suis d’accord avec lui quand il parle de la lecture : on lit tout le temps ! (SMS, Internet, Panneaux etc…). Hyperactif. »

Yassaman Montazami : « L’histoire de son père m’a touchée, surtout quand elle dit qu’écrire son histoire, c’était comme si elle était une dernière fois avec lui. »

Synthèse des thèmes abordés lors du forum
à travers les questions des élèves
1 – Pourquoi écrire ?
  • Un refuge pour Yassaman Montazami qui, enfant d’un intellectuel iranien réfugié en France, vivait entourée de livres, et pour Lola Creis, qui dit avoir grandi au milieu des livres et aussi « écrire pour mieux lire ».
  • Une passion pour l’objet écrit sous toutes ses formes, mais aussi une revanche pour Philippe Artières, dont la copie au bac français fut jugée « illisible ».
  • Une vocation très précoce pour « raconter des histoires en images » pour Emmanuel Lepage, à la fois scénariste et dessinateur de BD pour «Un Printemps à Tchernobyl ».
  • Une révélation plus tardive pour Marc Pautrel, qui, élevé dans une famille sans livres, déclare n’avoir jamais ouvert un livre avant 22 ans, puis avoir mis 20 ans pour en écrire un « réussi ».
2 – Pourquoi ces livres-là ?
  • Se raconter, se consoler.

D’emblée Marc Pautrel explique aux élèves que l’histoire de « Polaire » (histoire d’un amour impossible pour une femme bipolaire) est d’inspiration autobiographique. Mais il ne l’a pas vécue exactement à l’identique car le rôle d’un auteur est de faire un travail romanesque autour du réel !
Un travail « autour des sentiments, plutôt qu’autour des faits ». Quant au « déclencheur » de ce récit, c’est un cauchemar qu’il a effectivement fait et qu’il raconte au début du livre.

Le point de départ de Yassaman Montazami, psychologue de son métier, pour son récit autobiographique « Le Meilleur des jours », fut la disparition prématurée et donc « inacceptable » de son père à 62 ans : écrire sur lui, c’est un moyen de s’en rapprocher, de mieux le comprendre, de façon délicate et pudique.
C’est une façon pour elle aussi de « réparer » l’injustice qui lui a été faite : la littérature ayant pour fonction, comme elle le dit joliment, de « réparer le réel ». 

  • Croquer le réel.

Le point de départ de sa BD fut pour Emmanuel Lepage une mission qu’on lui proposa : effectuer à Tchernobyl un carnet de croquis au profit d’une association d’enfants contaminés. Mais il a été beaucoup plus loin, comme envoûté par la « beauté » des lieux. Les élèves l’interrogent sur le sens des couleurs, qui apparaissent progressivement dans l’album.

L’essai de Philippe Artièressur la banderole s’inscrit chez cet historien chercheur dans un parcours d’analyse de l’écrit dans l’espace public : enseignes lumineuses, tatouages, tags.
A la question d’une élève « Pourquoi s’intéresser à la Banderole à l’ère d’Internet et du virtuel », il répond que justement, une banderole a un impact beaucoup plus fort qu’un message virtuel, car elle est captée par les différents médias et immortalisée.
C’est la force de « l’écrit exposé » : l’événement porte en quelque sorte sa légende avec lui !
La lecture ne passe pas que par le livre, elle est partout, elle « nous nourrit ». C’est l’écriture d’un « Nous » collectif !

Lola Creis, elle, a voulu faire revivre avec ses « 17 portraits de mes oncles » des photos prises par des écrivains de la Beat Génération et légendées à la main ; tout en y mêlant des photos de famille.

3 – Quelles influences d’écrivains ?
  • Yassaman Montazami cite l’auteur égyptien, Alaa El Aswany,
  • Emmanuel Lepage cite Jack London, Jules Verne, Hergé, Camus et Julien Gracq,
  • Marc Pautrel évoque Proust et Céline ,
  • Philippe Artières, pour rappeler que tout écrit peut inspirer et être source d’évasion, cite le défilé des panneaux routiers et autres inscriptions que sa mère lui lisait sur la route des vacances de son enfance.

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Publiée par Lycée Louis Bascan – page officielle sur Lundi 27 mai 2019