Jeudi 6 juin 2024, les classes de 2de9, 2de10 et 1re professionnelle MELEC du lycée Louis-Bascan, accompagnées de leurs professeurs d’EPS, M.Desmet, M.Mouquet et Mme Rocher, associés à Thomas Chartier AED, ont participé à une rencontre organisée par le Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes (CRIPS) d’Île-de-France, sur le thème du sport et de la santé mentale.
La présentation du projet
En cette année olympique, l’occasion pour le CRIPS d’organiser des olympiades dans les lycées franciliens.
L’équipe du CRIPS a proposé de profiter des Jeux Olympiques et Paralympiques pour mobiliser les jeunes sur des objectifs sportifs.
Grâce au jeu et à l’esprit d’équipe, associer la notion de plaisir à l’expérience de l’activité physique.
Au travers de ce projet, il était question de transmettre aux jeunes l’idée que le sport a une influence positive sur leur santé mentale et de les inciter à une pratique sportive où l’égalité filles-garçons soit respectée.
Il est toujours important de rappeler que pratiquer une activité physique quotidienne contribue au bien-être et à la santé ; conditions fondamentales pour bien apprendre.
A cette occasion, les élèves ont reçu des cadeaux : un sac de chaussures par élève, les affiches officielles des JOP, un livre sur Générations poing levé qui sera disponible au CDI dès la rentrée 2024.
Les repères théoriques
Santé et promotion de la santé
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
|→ Promotion de la santé : « Processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci ».
« La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie. C’est un concept positif mettant l’accent sur les ressources sociales et personnelles et sur les capacités physique. »
|→ Éducation pour la santé : « Tout ensemble d’activités d’information et d’éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’ils peuvent individuellement et collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin. » (OMS, 1983)
Santé mentale
L’OMS rappelle « qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale ».
La santé mentale d’une personne correspond à son état psychologique et son état émotionnel. Elle ne consiste donc pas seulement en la présence ou l’absence de troubles psychiques.
Nous pouvons alors vivre avec un trouble psychique et avoir une bonne santé mentale. A l’inverse, nous pouvons rencontrer des situations de mal-être (déprime, découragement, mauvaise estime de soi…) sans pour autant avoir un trouble psychique.
Psycom – organisme public d’information sur la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation – rappelle que la santé mentale est une affaire d’équilibre : « chaque personne est en permanence à la recherche d’un équilibre entre les ressources qu’elle peut mobiliser pour se sentir bien, et les obstacles qu’elle rencontre dans son existence. Son état varie du bien-être au mal-être, et vice-versa. Cela, tout au long de la vie ».
La vidéo « Le Cosmos Mental® » de Psycom est une belle illustration des éléments qui influencent notre santé mentale (positivement ou négativement).
Le Cosmos Mental® |
- Durée de la vidéo : 4 minutes 10 secondes
- Date de publication : le 26 juin 2018
- Réalisation : © Psycom 2018 – Organisme public d’information en santé mentale.
- Description : « Le Cosmos Mental® : un clip Psycom pour comprendre la santé mentale et ce qui l’influence ».
- Hébergement : la chaîne YouTube Psycom Officiel
Santé mentale chez les lycéens et lycéennes
Selon une étude de Santé publique France sortie le 9 avril 2024, seuls 51% des lycéens présentent un bon niveau de bien-être mental.
La grande majorité des élèves de lycée interrogés se perçoivent en bonne santé (84%), selon les résultats de cette enquête menée en collèges et en lycées.
Pourtant, seulement la moitié des élèves interrogés présentent un bon niveau de bien-être mental (51% chez les lycéens), mesuré par Santé publique France selon « l’indice de bien-être mental de l’OMS ».
Environ un quart des élèves interrogés disent avoir éprouvé un sentiment de solitude au cours des douze derniers mois (27%).
Plus de la moitié des jeunes interrogés (58% des lycéens) se plaignent régulièrement d’une difficulté à s’endormir, de nervosité ou d’irritabilité.
15% des lycéens présentent un risque important de dépression.
Un quart d’entre eux (24%) a déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois.
Les filles sont nettement plus concernées que les garçons (31% contre 17%).
Sur la période 2018-2022, les collégiens et les lycéens ont connu une dégradation de leur santé mentale et de leur bien-être, plus marquée chez les filles.
Activité physique et sportive
« Tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques (le muscle qui, par l’intermédiaire du tendon, se fixe au squelette et permet le mouvement de celui-ci) requiert une dépense d’énergie.
OMS
L’activité physique désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre ».
En ce sens, l’activité physique ne désigne pas seulement la pratique d’un sport comme la natation, le basketball ou la course à pied. Elle peut également être désignée comme une activité du quotidien : marcher pour se rendre d’un point A à un point B, faire une grosse session de ménage, préférer les escaliers ou encore porter des choses lourdes dans le cadre du travail.
Pour les jeunes de 5 à 17 ans, l’OMS recommande de limiter les temps de sédentarisation, en particulier le temps passé devant un écran.
|→ Pratiquer une activité d’endurance et qui renforce le système musculaire et l’état osseux au moins trois fois par semaine.
Bienfaits du sport sur la santé mentale
- Réduit les risque de dépression, le stress et l’anxiété
Sécrétions d’hormones du plaisir telles que l’endorphine, la dopamine et l’adrénaline. Il y a une stimulation générale de ces neurotransmetteurs du cerveau ce qui améliore la sécrétion de sérotonine. La sérotonine est responsable de la régulation du sommeil, de l’appétit, de l’humeur et de l’anxiété.
Une étude a été faite sur des sportifs qui pratiquent une heure de course à pied par semaine.
Elle montre qu’ils sont moins anxieux ou déprimés, pour les raisons cités plus haut.
- Améliore les compétences cognitives (réussites scolaires)
Plusieurs études montrent que de nouvelles cellules nerveuses se forment lors de la pratique d’un sport. Aussi, la production de la protéine BDNF augmente. C’est une protéine qui permet la production et la connexion de neurones.
En ce sens, la pratique d’un sport améliore nos compétences cognitives telles que la mémoire, la concentration, l’esprit d’analyse ou encore la prise de décision.
Faire vingt minutes de sport avant un cours, une journée de travail, augmente notre capacité de concentration.
- Favorise le lien social et l’appartenance à un groupe
Pratiquer un sport d’équipe ou en club / association crée une nouvelle sphère sociale. A l’adolescence, cette nouvelle sphère est potentiellement extérieure à la maison et l’école.
La pratique d’une activité physique se fait de plus en plus via les réseaux sociaux avec la création de groupes de discussion qui permettent de se retrouver pour pratiquer un sport à plusieurs (qu’il soit un sport d’équipe ou un sport individuel).
Certains comportements en club, compétition ou avec son groupe sportif peuvent cependant être néfastes à la santé. Il s’agit d’en parler, de les prévenir et d’être vigilants : comparaisons aux corps / performances des autres, rejet de certains niveaux, dévalorisation, harcèlement.
- Améliore et régule le sommeil
La pratique d’une activité physique aide à réguler notre rythme circadien, notamment si nous sommes en décalage (insomnies, d’endormissement trop tard…). Le rythme circadien est l’horloge interne du corps humain qui régule notamment le sommeil.
Le sport en journée facilite l’endormissement. En revanche, il est déconseillé de faire du sport les deux heures précédant notre heure de coucher. En effet, tout comme la lumière des écrans, le sport a pour effet de retarder notre horloge interne si nous le pratiquons trop tard.
- Développe l’estime de soi
A suivre sur Facebook :