
Le 4 novembre, à l’amphithéâtre du bâtiment K, les élèves des classes de Seconde 7, Seconde 12 et Terminale ST2S du lycée Louis-Bascan ont eu le privilège d’assister à deux rencontres exceptionnelles avec deux artistes en résidence à La Chapelle de Clairefontaine – un événement rendu possible grâce au soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC Île-de-France).
Le photographe Tomas Van Houtryve et le dessinateur judiciaire Zziigg sont venus partager leur expérience autour d’un thème commun : « l’artiste témoin de l’Histoire ».
Deux regards, une même mission : raconter le réel
Pendant une heure, les deux artistes ont projeté et commenté une sélection de leurs œuvres, offrant aux élèves un voyage sensible au cœur des événements contemporains.
Dessins et photographies se sont ainsi fait l’écho d’un même engagement : documenter l’humanité, dans ses fractures comme dans sa dignité.
Zziigg : dessiner là où la photographie est interdite



En France, les appareils photo sont proscrits dans les salles d’audience.
Pour garder une trace visuelle des procès, la presse fait donc appel à des dessinateurs judiciaires.
Parmi la douzaine d’artistes autorisés à exercer dans ce cadre, Zziigg — pseudonyme de Siegfried Mahé — compte parmi les plus reconnus.
Avec plus de 140 procès à son actif, dont certains extrêmement médiatisés comme ceux de Nordahl Lelandais ou des viols de Mazan, il s’installe à chaque audience dans l’espace réservé aux dessinateurs.
De son trait vif et de ses aquarelles, il cherche à saisir l’émotion, la tension, la psychologie des accusés, témoins, magistrats ou familles.
Il collabore régulièrement avec Le Monde et l’agence Reuters.
Tomas Van Houtryve : explorer le monde pour mieux le comprendre


Photographe de presse et grand reporter, Tomas Van Houtryve arpente depuis des années les lieux où l’Histoire s’écrit.
Son travail l’a mené de Cuba à la Chine, du Népal au Vietnam, du Laos à la Moldavie, ou encore le long des frontières les plus sensibles — entre les deux Corées ou entre les États-Unis et le Mexique.
Plus récemment, il a suivi de près les travaux de restauration de Notre-Dame de Paris, observant le savoir-faire des artisans mobilisés pour redonner vie à la cathédrale.
Il a également raconté aux élèves son reportage photographique réalisé incognito en Corée du Nord, il y a une dizaine d’années, dévoilant une société difficile d’accès et fortement contrôlée.
Un échange riche, au cœur de la création et du témoignage
Les artistes ont commenté leurs œuvres en évoquant les moments qui les ont le plus marqués.
Zziigg a expliqué, dessin après dessin, ce qu’il cherchait à transmettre : une attitude, une émotion, un éclat d’humanité saisi en plein procès.
Tomas Van Houtryve, quant à lui, a immergé les élèves dans son travail de grand reporter, leur montrant comment une photographie peut révéler ce qui échappe parfois au regard.
Cet événement s’est poursuivi jeudi 20 novembre, avec une rencontre spécialement destinée aux élèves ayant choisi de suivre l’enseignement de spécialité Arts plastiques au lycée Louis-Bascan – « Documenter ou augmenter le réel » est l’une des thématiques au programme du baccalauréat Arts plastiques 2026.
|→ Le lycée remercie chaleureusement Caroline Lemoine (La Chapelle de Clairefontaine) pour son accompagnement et son engagement dans l’organisation de cette rencontre.
Ndlr : propos recueillis auprès de Florence Dombrowski, professeure documentaliste au lycée Louis-Bascan, à Rambouillet (78).
En savoir plus
- Exposition « Témoigner, créer »
La Chapelle de Clairefontaine – octobre à novembre 2025
Quand le dessin judiciaire rencontre la photographie
Communiqué de presse | Dossier de presse
Documents destinés à l’impression, au format pdf.
A suivre sur Facebook :
















