Les élèves de Seconde 14 se sont prêtés à l’exercice de l’écriture surréaliste. A l’issue d’une petite séance ludique, ils dévoilent leurs œuvres collégiales, leurs cadavres exquis.
L’homme de Cromagnon obèse et rugueux trébuche dans la classe pour crier.
La vache mystérieuse et perverse crache dans les toilettes pour marcher sur les mains.
Une pomme enveloppée et précieuse fouette dans la Seine pour son plaisir.
Une guitare forte chante chez Bernard pour se laver.
Il faut que la biquette orangée et sadique sache sous la douche pour marcher sur les mains.
Il faut que le chat angélique qui fend la brise des plaines mange en Prusse occidentale pour s’amuser.
Il faut que la table gracieuse dont la bravoure est sans égale joue du ukulélé dans l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques pour trouver l’amour.
Il faut que le communiste monstrueux et stupide déguste dans la piscine pour connaître la réponse.
Le catcheur narcissique qui aime la vie mange dans la maison hantée pour se détendre.
Il faut que son gilet voleur qui se lave les dents prenne un billet pour l’espace en Antarctique pour chanter plus aigu.
L’hirondelle anarchiste qui monte dans la camionnette boit chez le boucher pour dormir.
La girafe merveilleuse que j’admire traine dans la cabane du jardin afin de manger un gâteau.
Il faut que le lave-vaisselle bête et disgracieux fasse ses bagages dans un wagon pour sympathiser avec le panda.