Les mardis 18 et 25 novembre, les élèves de 1ère et Tle option art danse travailleront avec la danseuse et chorégraphe américaine Martha Moore en atelier pour découvrir la post-modern dance.
Le courant de la danse post-modern est apparu au début des années 1960 aux États-Unis, principalement à New York.
C’est la période de l’anti-art et de la contre-culture, les dispositifs même de la création artistique sont remis en question.
Les artistes qui forment ce courant se réunissent au sein d’un collectif expérimental, non autoritaire, non hiérarchisé à New-york : la Judson Church, et travaillent à partir de principes tels que:
- l’application du manifeste du « NON » : non au spectacle, non à la virtuosité, non au mouvement, non au style ;
- les expérimentations (ou investigations) et réflexions sur l’expérience ;
- le refus du cartésianisme (Dada – Fluxus : illogique) ;
- le refus de la hiérarchie dans la compagnie et du star système ;
- la prédisposition au contact (éclatement des tabous sexuels) ;
- la notion de « performance» qui est éphémère, se consomme et se jette (Ready-made) – production instantanée improvisée ;
- l’investissement de lieux insolites ;
- la tendance au minimalisme ;
- une gestuelle inspirée des actes du quotidien : boire manger…
Martha Moore nous fera traverser le travail de grands chorégraphes qui ont marqué ce courant tels que: Trisha Brown, Anna Halprin, Steeve Paxton, Yvonne Rainer, Lucinda Childs.
Source Youtube : « Accumulation » de Trisha Brown, 1971.
Martha Moore a été membre du « Entourage Music &Theater Ensemble » aux États-Unis. En France, elle danse et collabore avec plusieurs chorégraphes : Mark Tompkins, Jacques Patarozzi, le Quatuor Albrecht Knust, Dominique Brun, Alban RIchard.
Elle a mené de danse une série d’installations et de performances avec des artistes tels que Sally Silvers, Anne Koren, Isabelle Marteau, Christine Corday.
Elle est co-fondatrice du collectif « Les Pénélopes » qui développe en équipe le projet « Femmeuses » de Cécile Proust.
Elle signe aujourd’hui, avec le plasticien Félix Perrotin, les performances sauvages : « john & jane installations » et « That was easy », tout en menant une nouvelle série de collaborations avec les artistes Ara Fitzgerald à New York et Sophie Lessard à Paris.
Elle dirige une série d’events improvisés dans les musées et galeries en République Tchèque. Elle donne des stages en France et en Europe, et a été régulièrement invitée en résidence à l’« European Center for New Dance Development » à Arnhem (Pays-Bas).