Le vendredi 14 novembre 2008, de 15h00 à 16h45, dans la grande salle du bâtiment K.
Une notion mal connue, un phénomène omniprésent.
- C’est souvent pour en contester la nécessité, ou au contraire pour déplorer la crise où elle est plongée, que l’on invoque l’autorité. Certains réclament le retour à plus d’autorité, d’autres au contraire veulent en faire reculer les frontières, au profit de relations sociales dépourvues de toute hiérarchie et de toute soumission.
- Quant à la notion même de « l’autorité », on la distingue mal du « pouvoir » ou de la « puissance ». Ces confusions entraînent de graves conséquences, comme le soulignait Hannah Arendt, voici un demi-siècle, dans un article précisément intitulé « Qu’est-ce que l’autorité ? », et dans d’autres articles majeurs qu’elle a fait paraître sous le titre La crise de la culture (traduction française, Ed. Idées/Gallimard).
- Peut-être nous sentons-nous aujourd’hui moins concernés par la question de l’autorité, qu’à l’époque où la lutte contre les régimes totalitaires et où la contestation estudiantine occupaient les esprits et mobilisaient des militants. En réalité, elle continue de jouer un rôle central, « même lorsqu’elle cesse d’être assumée et célébrée. Félicitons-nous de pouvoir compter sur elle ! Il n’est que d’imaginer une société où elle n’existerait pas, où il n’y aurait plus que de la force et du droit, de la contrainte physique et légale, pour se convaincre du cauchemar qu’elle nous épargne », nous avertit le sociologue Marcel Gauchet, dans l’ouvrage qu’il vient de consacrer, avec Marie-Claire Blais et Dominique Ottavi, aux Conditions de l’éducation (Ed. Stock, 2008).
La séance du vendredi 14 novembre prolongera ces réflexions.
Nous la partagerons en deux temps :
un exposé synthétique de trois quarts d’heure permettra de cerner quelques-uns des problèmes nombreux posés par la notion d’autorité ;
puis s’engagera un débat, au gré des interventions.
Alternative :
pour ceux qui préfèrent un horaire matinal, une autre séance aura lieu, sur le même thème, le vendredi 14 novembre, dans la même salle du bâtiment K, entre 8h30 et 10h20.
