Biographie, par Didier Fischer.
Une rue de la commune de Viroflay et notre établissement portent aujourd’hui son nom.
Et pourtant, même si à l’entrée principale du lycée, les élèves, les parents, le personnel ou les visiteurs passent devant une stèle à la mémoire de Louis Bascan, celui-ci reste pour l’immense majorité d’entre nous un inconnu.
Là se trouve peut-être le point de départ de la motivation de Didier Fischer, professeur d’Histoire-Géographie, à écrire une biographie de cet homme dont la vie se confond avec la IIIe République.
Au cours d’un entretien informel, Didier Fischer nous éclaire.
V.T. – Qui était Louis Bascan ?
D.F. – Né en 1868, mort en 1944, il fut à sa manière un de ses « hussards noirs ».
Instituteur, professeur, directeur d’une école primaire supérieure, écrivain et résistant, Louis Bascan incarne une certaine idée de la République. On connaît ses grandes figures que sont les Gambetta, Ferry, Clémenceau ; on connaît moins ses « petites mains » sans lesquelles rien n’aurait été possible.
Il est probable qu’en franchissant les portes du camp de concentration de Buchenwald en août 1944, Louis Bascan se soit rappelé combien cette République à laquelle il avait consacré sa vie, était exigeante.
V.T. – Pourquoi une biographie ?
D.F. – Cette biographie vise à éclairer l’engagement d’un homme pour qui la République ne fut pas seulement un régime politique, mais aussi une philosophie de vie. Ne rêvait-il pas de fonder une « cité indestructible où tout est force, lumière et joie » ?
Il n’est évidemment pas question par cet ouvrage de participer à la commémoration plus ou moins sincère d’un sacrifice, celui d’un homme livré à ses bourreaux, mais d’écrire une page de notre histoire commune dont l’issue dramatique ne constitue pas une fin en soi !