Peut-on critiquer la consommation ?

A l’occasion de la Journée Portes Ouvertes, venez à 10h partager vos points de vue au CDI (bâtiment F) à l’occasion du débat animé par M. Akamatsu, professeur de philosophie.


Nous vivons dans une « société de consommation » : la formule qui, il y a un demi-siècle, pouvait encore surprendre, est devenue un poncif.

Sous le nom de modernité, les sociétés industrielles et développées ont acclimaté des formes de consommation qui se sont imposées et étendues à des secteurs de plus en plus nombreux de la société.

La consommation est devenue un phénomène de masse. Elle a fait l’objet d’analyses critiques. Ainsi Jean Baudrillard nous a-t-il appris, en 1970, que nous consommions, plutôt que des objets utiles, des gadgets, et plutôt même que des objets, des signes.

La diffusion du design et de la mode a confirmé sa thèse. Mais la différence entre cette époque et la nôtre est que la notion de « consommation », qui suscitait alors une certaine méfiance, et des résistances, passe aujourd’hui pour une évidence indépassable. En ce temps-là, on pouvait découvrir avec amusement et ravissement les objets en plastique, le rasoir jetable, les aliments tout préparés, les vêtements synthétiques. Aujourd’hui, nous prenons au sérieux ces objets, nous les croyons sincèrement indispensables, et nous déclarons «révolutionnaires », chacun à son tour, les objets portables que les industries de la communication nous mettent entre les mains.

La figure contemporaine par excellence n’est plus le travailleur, ni le citoyen, mais le consommateur.

Nous jouissons de la consommation, mais celle-ci est devenue notre destin.

Car nous savons que la consommation est une menace. La force de la consommation, c’est qu’elle nous est nécessaire, c’est qu’elle se nourrit de tous les processus de la vie.

 C’est au nom de la consommation que l’extraction forcenée des ressources de la terre, et la destruction de celle-ci (thème écologiste), se poursuivent irrésistiblement.

 C’est au nom de la consommation que les cultures, les arts et les formes de la civilité sont sommés, dans le monde entier, de se livrer sans frein à la marchandisation de toutes choses.

 C’est au nom de la consommation que non seulement le travail salarié, mais le corps des individus et les sentiments intimes sont livrés à la concurrence.

Le ressort de ce succès est l’illusion que nos moindres désirs doivent être satisfaits comme s’ils étaient des besoins.

Si cela est vrai, faudrait-il en appeler à une consommation responsable, ou à plus de frugalité, ou au respect de valeurs qui échappent à la consommation ?

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Publiée par Lycée Louis Bascan – page officielle sur Lundi 27 mai 2019