Projet répertoire de Christine Gérard

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Vendredi 13 décembre 2024 à 19h, les élèves des classes de Première et de Terminale, ayant choisi de suivre l’enseignement de l’option danse au lycée Louis-Bascan, présenteront India Song et un extrait de La Loquèle de Christine Gérard.

|→ Ce projet a été initié par notre partenaire Julie Meyer Heine.

Cette année les pièces de Christine Gérard sont reprises dans plusieurs lieux.

Les élèves ont eu la chance de travailler avec la chorégraphe Christine Gérard et certaines interprètes de ces pièces : Solène Bossu, Julie Meyer Heine et Ava Misset.

D’après « Fragments d’un discours amoureux » (1977), de Roland Barthès (1915-1980) 

Il y a une scénographie de l’attente :  » je l’organise, je la manipule, je découpe un morceau de temps où je vais mimer la perte de l’objet aimé et provoquer tous les effets d’un deuil. Cela se joue donc comme une pièce de théâtre … » (Barthès) – ou comme le vertige contrôlé d’une danse qui recueille en elle tous les fragments d’un discours amoureux qui avant d’entrer en scène, brûlent, consument intensifient ou illuminent l’espace de leur attente silencieuse.

D’après Marguerite Duras – India song de Jeanne Moreau

Marguerite Duras s’inspire de ses expériences d’enfance en Indochine, alors occupée par la France.

La cinéaste chorégraphie un récit en forme de poème désynchronisé, qui rassemble les réminiscences et le spectre des amours impossibles.

Utilisée comme une ponctuation, la musique vient rythmer une narration troublante, où tous les événements majeurs se déroulent hors champ, retranscrits par les voix lointaines des personnages.

Christine Gérard – Crédit : Isabelle Lévy-Lehmann.

Christine Gérard est une personnalité incontournable de la danse contemporaine en France.

De nombreux artistes qui sont venus au lycée Louis-Bascan sont passés par ses cours et ateliers.

Elle commence sa carrière en tant qu’interprète puis deviendra tour à tour et dans le même temps, chorégraphe et enseignante-pédagogue tout en poursuivant sa carrière d’interprète.

Un parcours riche qui lui permettra de faire de constants allers retours entre l’expérience de la scène, l’expérience de chorégraphe et celle de pédagogue.

Elle est interprète à ses débuts pour des chorégraphes modernes – Jacqueline Robinson, Françoise et Dominique Dupuy – puis pour Susan Buirge, de 1971 à 1978 : « Les petites choses », « A la lueur de la lampe », « Les empreintes », « Autour d’un arbre ».

Entre 1970 et 1980, elle danse aussi pour F. Verret, L. Macklin, J. Pomares et A. Witzman Anaya.

Elle danse en 1986 pour D. Dobbels dans « Sans connaissance » et « L’écart ».

En 2001, elle danse « Le jour où la terre tremblera » de Jérôme Andrews transmis par Françoise et Dominique Dupuy.

Plus récemment en 2008, elle interprète un solo « Un temps rare ».

En 2012, elle est interprète dans La jeune fille et la mort de T. Lebrun (une pièce que les élèves de l’enseignement danse étaient allés voir) et dans Initio de Tatiana Julien en 2017.

En 2021, elle danse dans Pilote _Ce qui nous relie de Nathalie Collantes.

Christine Gérard, chorégraphe – Crédit : Isabelle Lévy-Lehmann

Dans les débuts de la danse contemporaine en France, elle fonde en 1974 avec Alex Witzman-Anaya la compagnie ARCOR dans laquelle elle crée plus d’une quarantaine de chorégraphies de 1975 à 1999 ( « Entre les masques, Mention du ministère et prix du public Bagnolet 1979 – « Sous la terre l’amandier », « La pierre fugitive », « Parentèles », « Le silence des sirènes », « Automnales, « Nu perdu » dans le cadre de la biennale de danse à Lyon et du Val de Marne – « Seeing double », « La griffe », « Seule » pour Brigitte Asselineau, « Les lignes » orphelines » avec Daniel Dobbels, « L’âme des passages », « La loquèle », « Mantelou » en 1990 – « Quel est ce visage ? » solo créé pour Raphaël Cottin en 1999).

Parmi les pièces créées depuis : « Faille »  (solo pour Nacera Belaza, 2006), « Segredo » (2007), « Les Berceuses de Brecht » et « Summertime » (2010), « 7 stances », « A corps mélodies » (2013), Les Dormeurs (2014).

Passionnée par la transmission, elle organise des cours réguliers pour professionnels à Paris de 1981 à 1989.

Après l’obtention de son Certificat d’Aptitude (CA) en 1989, elle enseigne pendant vint-deux ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP).

Elle a dirigé des nombreux stages nationaux et internationaux et mène des « entraînements réguliers du danseur », cours à destination des professionnels de danse.

Récemment elle s’engage dans des projets de formation et de créations à Micadanses, au Centre national de la danse (CND), aux Rencontres internationales de danse contemporaine (RIDC) et à l’Espal.

Christine Gérard souhaite mettre au cœur de son travail de pédagogue l’humain et l’empathie.

« Une pédagogie où la nécessité technique est un moyen et non une finalité et où chacun peut par rapport à sa propre histoire inventer sa danse. Une pédagogie où la tension disparaît au profit de l’attention et où l’intention est dans le creux des mains de chacun. Le désir de traverser ou non l’espace est une liberté individuelle et l’enseignement n’est qu’un moyen, qu’une légère ouverture. »

Christine Gérard

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Publiée par Lycée Louis Bascan – page officielle sur Lundi 27 mai 2019