Dans(e) mon château en images

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Samedi 12 octobre, les quarante-deux élèves ayant choisi de suivre l’enseignement de spécialité danse au lycée Louis-Bascan, accompagnés par trois anciens élèves, ont arpenté les différentes pièces du château de Rambouillet pour permettre par le corps et le mouvement un nouveau regard sur ce monument historique.

Ce projet a été conçu en quatre semaines.

Les élèves ont visité le château, guidés par Anne-Claire Saunier, chargée d’actions éducatives.

Dans chaque pièce, Anne-Claire a su titiller la curiosité des jeunes, donner un maximum d’informations sur les espaces dont les élèves devaient prendre possession, partager sa passion pour l’histoire du château, de ses usages, des personnalités qui y ont séjourné.

Cette visite a été accompagnée par notre artiste partenaire, Julie Meyer Heine.

Dans chaque pièce, Julie a fait écho aux propos d’Anne-Claire pour penser le corps et le mouvement dans les espaces.

L’enseignante et l’artiste ont également défini le nombre de danseurs possibles pour chaque pièce ou série de pièces.

À la fin de la visite, les élèves ont seul ou par groupe choisi une pièce qui les avait marqués, soit par son histoire, soit par son architecture, son mobilier, les matériaux utilisés, la particularité de son espace, ou plus généralement la manière dont l’espace les inspiraient.

Le choix n’a pas été trop difficile. La plupart des élèves avaient choisi plusieurs pièces ou espaces coups de cœur.

Les élèves ont composé seuls ou en groupes.

La difficulté était de penser sa danse selon une ou deux contraintes, et donc de faire des choix, pour permettre au spectateur un nouveau regard sur les espaces.

Cela n’a pas été évident. Il fallait inverser la perception qui tendait à penser que le château était un écrin pour mettre en valeur les danseurs.

Enfin, il fallait prendre en compte des contraintes propres à un monument historique : pas de déplacement des pieds sur les tapis, ne pas toucher le mobilier, espaces très réduits.

Ces contraintes ont été des moteurs de la création.

Anne-Claire et Julie ont aussi souligné à juste titre que la délicatesse de certains mouvements pouvait générer chez le visiteur la conscience et la nécessité d’être précautionneux.

Les élèves ont aussi dû choisir des costumes et un support musical en adéquation avec leur propos.

Chaque élève a élaboré un argumentaire dans son journal de bord pour expliquer son processus de création, ses choix chorégraphiques et de mise en scène, et plus généralement ce qu’il voulait mettre en avant dans l’espace qu’il avait choisi et comment.

L’idée était aussi de penser sa danse comme faisant partie d’un parcours, d’une balade, de faire écho à d’autres propositions ou de se placer en contraste.

Certaines propositions d’élèves pensées sous forme d’improvisations structurées avaient pour double enjeu de permettre un nouveau regard sur le château et de gérer le flux de visiteurs.

Les élèves ont pu travailler toute une journée dans le château qui était fermé au public.

Ils ont dû adapter leurs idées et leur création à la faisabilité dans les espaces.

Julie Meyer Heine, les enseignants et les élèves eux-mêmes ont parcouru le château dans tous les sens pour se donner des conseils et s’encourager.

Après un temps de répétition, les élèves en classe de Première ont pu visiter le château pendant que les élèves en classe de Terminale dansaient puis inversement : cela a permis de s’adapter au public en mouvement constant.

Pour terminer la journée, les élèves ont proposé à l’ensemble des agents du château de découvrir leur travail.

Samedi 12 octobre, le public a été accueilli de manière continue entre dix heures et midi.

Les danseurs ont donc été dans une posture d’interprètes professionnels pendant ce temps long et ont dans chaque espace géré leurs supports musicaux, le début et la fin des performances de manière autonome.

Dans les allées du château, les agents et bénévoles veillaient à ce que tous passent un bon moment.

Les élèves ont eu une posture professionnelle et ont conquis le public.

La plupart des élèves n’avaient jamais visité le château de Rambouillet, ils s’y sentent maintenant chez eux !

Quelques extraits des argumentaires des élèves

« Le choix de l’espace a pour moi été une évidence dès la première visite du château. Je souhaitais un petit espace, comportant des contraintes spatiales claires afin de ne pas me perdre dans mes propres idées.

Comment faire ressentir, par le toucher, la fabrication des pierres du donjon ? Comment s’imbriquer dans cet espace étroit pour en faire ressortir la beauté ? 

Se rapprocher de la pierre du château, mettre en exergue sa texture, sa fabrication à la main. S’imbriquer dans cet espace atypique, plein de petits recoins, se déposer. Imprégnés dans le mur, tels de belles plantes grimpantes, semblables à du lierre qui symbolise la traversée des époques de ce château, riche de culture.

L’idée de sculptures humaines s’imbriquant dans le château nous est venue en inspiration aux créations urbaines et humaines de Willy Dorner. »

« Ce projet m’a appris à renoncer à des idées qui me tenaient à cœur (à réaliser une composition qui est moins chorégraphiée). J’ai davantage eu l’impression d’être dans la peau d’une « artiste » plutôt que juste une élève du lycée en danse qui cherche à montrer ce que je sais faire. J’ai également appris à utiliser les contraintes spatiales pour créer, à mettre en valeur l’architecture par ma danse. »

Cassandre Lommis, Terminale spécialité danse

 » Nous avons choisi de danser dans la salle des marbres car cette pièce est l’un des seuls espaces du château où nous pouvions être en contact avec les mursn ce qui nous a fortement inspirées. Il était essentiel pour nous de mettre en valeur les murs, chefs d’œuvre d’architecture. De plus le travail dans un espace restreint nous a fortement conforté dansnotre choix. En effet grâce à la taille de notre alcôve, nous avons réellement pu exploiter chaque recoin de cette dernière tout en ayant la possibilité de travailler dans un espace intime et proche. Enfin la fenêtre donnant sur les jardins nous a charmées car pour nous il était impossible de mettre en valeur le château den Rambouillet sans rappeler les splendides jardins à la française et à l’anglaise qui l’entourent. Enfin au-delà de tous ces petits détails, la salle en elle-même est une des plus impressionnantes du château à nos yeux, car elle rassemble à elle seule le mélange de la fraîcheur du marbre, matériau précieux et la chaleur de la décoration du salon présidentiel convivial et chaleureux.


Pour créer notre chorégraphie nous nous sommes inspirées d’un certains nombres d’éléments de la visite du château. Notre guide, Anne-Claire, a notamment insisté sur le toucher très froid des murs de la salle des marbres, nous avons ainsi tenté des mettre en lumière cet aspect que l’on découvre seulement avec du contact. Julie Meyer Heine, artiste qui est également intervenue tout au long du projet et Anne-Claire nous ont également suggéré de travailler sur l’ouverture vers les jardins que nous offrait la fenêtre au fond de l’alcôve, ainsi nous avons décidé d’inclure un passage où nous la désignons pour permettre au public de prendre le temps d’observer les jardins à travers le verre. Enfin pour représenter l’aspect convivial et chaleureux du salon présidentiel qui donne vie à la salle froide et épuré, nous dansons sous la forme d’un jeu de question-réponse pour, à l’image du mobilier, donner vie au lieu. »

Garance Beillard, Première spécialité danse

Merci également à notre public venu en nombre soutenir notre travail.


Vidéo

Dans(e) mon château – Répétition générale en images
  • Durée de la vidéo : 1 minute 52 secondes
  • Date de publication : le 19 octobre 2024
  • Réalisateur : Philippe Desmet, professeur d’EPS
  • Description : à l’occasion des vingt ans de l’enseignement Danse au lycée Louis-Bascan, répétition générale du projet « Dans(e) mon château ».
  • Crédits musique : Les Quatre Saisons (1723) – Antonio Vivaldi – Concerto No. 4 in F Minor, Op. 8, RV 297, « L’inverno » (Winter) : I. Allegro Non Molto – The City of Prague Philharmonic Chamber Group · Richard Hein · Vlastimil Kobrie – ℗ 2009 Etymology Classics // In The Mood (1939) – Glenn Miller
  • Hébergement : à retrouver sur la WebTvBascan

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Publiée par Lycée Louis Bascan – page officielle sur Lundi 27 mai 2019