Terminale spécialité SVT
Dans ce qui suit, nous vous proposons de répondre à celles et ceux qui se demandent ce que l’on peut bien faire en Terminale spécialité SVT avec le cœur d’une huître (Crassostrea gigas).
Didactique de la séance de travaux pratiques
Programme concerné
Terminale voie générale. Enseignement de spécialité SVT.
Thème
Corps humain et santé.
Sous thème
Comportements et stress : vers une vision intégrée de l’organisme.
Chapitre
L’adaptabilité de l’organisme.
Enseignant
Vincent Thizeau, professeur des Sciences de la vie et de la Terre.
Lycée Louis Bascan – Rambouillet (78)
Site du professeur |→ lesourireduflamantrose.fr
Activité pédagogique
Travaux pratiques (TP) – Durée : 1h30
Problématique générale
Après avoir compris comment le stress aigu se met en place, on se propose d’identifier la réponse adaptative d’un organisme soumis à un agent stresseur.
Objectif
Il s’agit d’exploiter les résultats d’une expérience mettant en évidence la capacité d’un organisme à s’adapter à une perturbation de son milieu de vie.
Partie du programme concernée
Voir les connaissances et capacités du thème 3C1 « L’adaptabilité de l’organisme » du programme de la classe de Terminale spécialité SVT |→ https://bit.ly/3vt5IhX [Document destiné à l’impression, au format pdf]
Notions à construire
Face aux perturbations de son environnement, la réponse d’un organisme est d’abord très rapide. L’adrénaline provoque une augmentation du rythme cardiaque.
Compétences travaillées
– Concevoir une stratégie pour résoudre une situation problème.
– Mettre en oeuvre un protocole de résolution pour obtenir des résultats exploitables en mesurant la fréquence cardiaque d’une huître avant et après injection d’adrénaline.
– Présenter les résultats pour les communiquer.
– Exploiter les résultats obtenus pour répondre au problème initial.
Cadre de référence des compétences numériques (CRCN)
– Communication et collaboration (Collaborer par binôme et au sein du groupe classe – Interagir)
– Création de contenus (Capture d’images – Production d’une vidéo)
– Information de données (Traiter des données)
Savoir faire
– Sélectionner des informations à partir du réel.
– Travailler en équipe.
– Prendre en compte les avis d’autrui.
– Communiquer dans un langage scientifiquement approprié : oral, écrit, numérique.
Productions élèves
– Sous une forme numérique, traitement des données obtenues pour les communiquer.
– Exploitation des résultats obtenus pour montrer l’effet de l’adrénaline (agent stresseur) sur l’activité cardiaque (réponse physiologique de l’organisme).
Supports, outils, ressources
– Matériel par binôme : une huître fraîche ouverte, de l’eau de mer, une solution d’adrénaline peu concentrée, une solution d’adrénaline concentrée, une cuvette, une lampe, une soucoupe, deux pipettes (dont une automatique), une paire de pinces fines, une paire de ciseaux fins, une aiguille lancéolée, un chiffon, un chronomètre, une loupe binoculaire, une webcam, un ordinateur avec un logiciel de capture d’images.
– Ressources mises à disposition : schéma permettant de localiser le cœur d’une huître, tutoriel vidéo sur l’utilisation d’une pipette automatique, modèle de l’adrénaline traité avec le logiciel de visualisation moléculaire RASTOP (ou en ligne avec LibMol) associé à une fiche technique.
Collaboration
Le personnel du laboratoire des Sciences de la vie et de la Terre du lycée Louis-Bascan. Préparatrices : Tassadit Nazi et Véronique Thomas – Rubrique SVT du site internet du lycée |→ https://bit.ly/3lAka3f
Analyse du dispositif
– Achat d’huîtres dans le commerce.
– Eau de mer artificielle : composition trouvée dans le livre intitulé « Travaux pratiques de Biologie », page 216, rédigé par Didier Pol, aux éditions Bordas (1994).
– Adrénaline (périmée) récupérée auprès de l’infirmerie de l’établissement.
– Autre test réalisé en laboratoire avec du café.
– Réalisation de courtes séquences vidéo lors de la préparation du TP.
Le cœur d’huître réagit avec de l’adrénaline peu concentrée. Il peut également réagir avec l’atropine. Dans ce cas, l’effet n’est pas toujours une accélération puisque cela modifie la puissance des contractions et peut au final ralentir la fréquence cardiaque. L’effet est très net.
L’atropine s’achète en pharmacie (en pratique sur ordonnance), mais les gouttes données par les ophtalmologistes pour faire les fonds d’oeil peuvent aussi convenir.
Effectif classe
18 élèves.
WebStory du cœur stressé d’une huître
Instants volés de la vie stressée d’une huître (Crassostrea gigas) au laboratoire de SVT du lycée Louis-Bascan, à Rambouillet (78) – Manipulateur : Vincent Thizeau – Prises de vue : Tassadit Nazi – Conseiller technique : Véronique Thomas.
Lien externe, s’ouvre dans une nouvelle fenêtre.
Quelques résultats mis en commun
(valeurs moyennes obtenues avec 9 binômes)
Sans adrénaline
-fréquence cardiaque 7 battements de cœur par minute.
(pouvant aller jusqu’à 9)
Avec 0,02 ml d’adrénaline peu concentrée (diluée)
-fréquence cardiaque 11 battements de cœur par minute.
(pouvant aller jusqu’à 17)
Avec 0,02 ml d’adrénaline concentrée (équivalente à celle utilisée dans l’espèce humaine)
-arrêt du cœur.
Référence
|→ Dissection de l’huître, article rédigé par Didier Pol, publié le 05/06/2009 sur le site Plant-Vie.
La spécialité SVT dans la voie générale, au lycée Louis-Bascan
|→ Fiche de présentation [Document destiné à l’impression, au format pdf.]
|→ La spécialité SVT au cœur du futur
Informations complémentaires concernant l’adrénaline
Nous nous sommes procurés un stylo auto-injecteur prérempli d’adrénaline (modèle Epipen® 0,3 mg/0,3mL) auprès de l’infirmerie de l’établissement.
Puis, nous avons mélangé dans un bécher 0,7 ml d’eau distillée et 0,1 ml d’adrénaline provenant de ce dispositif auto-injecteur.
Enfin, c’est à l’aide d’une pipette automatique que nous avons injecté à l’huître 0,02 ml de cette solution après avoir mesuré sa fréquence cardiaque au repos.