Lundi 2 avril de 13h à 14h30, venez participer au débat philosophique sur le Soin au CDI F.
Le débat qui s’est tenu, en janvier dernier, sur le thème de la santé, a permis de souligner le caractère central de cette préoccupation dans notre société.
Cette préoccupation est constante dans la vie personnelle de chacun d’entre nous : mentionnons, parmi beaucoup d’autres aspects, la protection de la naissance, les soins éducatifs, la qualité de l’alimentation, la préparation aux temps de la vieillesse.
Cette attention croissante à la santé et à la qualité de la vie est aussi devenue une charge et un enjeu pour l’Etat et pour les nombreux contributeurs à la production de biens pharmaceutiques et de services médicaux. Ajoutons que, malheureusement, l’augmentation des moyens techniques mis au service de l’homme va souvent à l’encontre de ce qu’exigerait la santé.
Ainsi sommes-nous devenus des consommateurs de la santé.
Quand nous réclamons, et ce de façon de plus en plus fréquente, un soutien à notre effort pour maintenir ou augmenter notre niveau de santé, nous avons recours à des services de soin. S’il est vrai que le travail de production des biens de consommation a été automatisé et repose beaucoup moins qu’auparavant sur l’effort physique de l’homme, sans doute d’autres formes du travail sont-elles appelées à prendre une place croissante : parmi elles, comptons l’éducation et la recherche, mais aussi les services de santé et plus généralement les services de soin.
C’est donc sur cette notion de soin que nous concentrerons cette fois nos interrogations.
Le soin est une attitude et un comportement de l’individu dans sa vie quotidienne, à l’égard de lui-même et de ses proches. Mais qu’est-ce que le soin devient, lorsqu’il est assumé par des services professionnels qui lui sont dédiés et que l’on dote pour cela d’une autorité et de moyens importants ? L’efficacité du geste soignant impose-t-elle des procédures et des coûts qui détruisent la dimension relationnelle ? La puissance acquise par les systèmes de santé induit-elle une modification de la relation éthique impliquée par le soin ? Par-delà les réussites et les échecs, la réflexion sur les principes du soin ne modifie-t-elle pas peu à peu nos représentations éthiques ?
Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, la séance comportera trois phases :
* D’abord, un exposé s’efforcera d’analyser les significations et les résonances de la notion d’autonomie.
* Puis une des infirmières de notre lycée nous fera partager son expérience : son expertise nous sera précieuse pour déployer le questionnement lié à la pratique du soin médical.
* Enfin, le débat sera ouvert à tous les participants.
