Les 3 et 10 décembre : séances spéciales prix Goncourt au Club Lecture.
Que reste-t-il de nos Goncourts ?
Nous passerons en revue les romans ayant reçu ce prix les 60 dernières années, nous en relirons quelques uns.
A savoir sur le prix Goncourt :
Fondé en 1903, c’est le plus convoité des prix car il assure au livre de forts tirages, étant donnée sa notoriété.
Il est attribué début novembre au café Drouant, à Paris, par un jury composé de dix écrivains, parmi lesquels : Tahar Ben Jelloun, Jorge Semprun, Françoise Chandernagor, Robert Sabatier, Michel Tournier.
Quand le prix est critiqué …
On lui reproche parfois son académisme et le fait d’être passé parfois à côté de chefs d’oeuvre majeurs du XXème siècle comme par exemple en 1932 où le prix fut attribué à Guy Mazeline pour «Les Loups» et non à Céline pour son « Voyage au bout de la Nuit ».
On peut s’étonner de l’absence de grands auteurs dans le palmarès (Jean-Paul Sartre, Jean Giono, Marguerite Yourcenar …)
Certains choix ont été l’objet de controverses : ainsi le prix Goncourt 2006, « Les Bienveillantes », de Jonathan Littel, qui décrit la barbarie nazie du point de vue d’un SS : chef-d’oeuvre ou prose nauséabonde, à vous de juger.
Le dernier prix (« Trois femmes puissantes », de Marie N’daye) divise la critique en raison de la particularité de son style d’écriture très (trop ?) alambiqué.
Et quand il fait l’unanimité …
Cependant le jury a su reconnaître des talents d’écriture incontestables : Julien Gracq (Goncourt 1951 pour « Le Rivage des Syrtes », prix d’ailleurs refusé par l’auteur allergique à toute forme de promotion …), Jean Rouaud (Goncourt 1990 pour « Les Champs d’honneur »), Jean-Christophe Rufin (Goncourt 2001 pour « Rouge Brésil »).
Autant d’auteurs pas toujours faciles à aborder mais qui nous sortent un peu des romans à succés « prédigérés » et inconsistants vite lus, vite oubliés qui caracolent en tête des ventes.
Si beaucoup ont sombré dans l’oubli, certains des Goncourt font encore partie des romans les plus lus aujourd’hui : « La Condition humaine », de Malraux (1933), « L’Amant », de Marguerite Duras (1984), « La Vie devant soi », d’Emile Ajar (1975), « Un aller simple », de Didier Van Cauwelaert (1994).
Le Goncourt des lycéens
Le Goncourt des lycéens, fondé en 1988, donne lieu à des choix souvent très éclairés, comme « Un secret » de Patrick Grimbert (2004) ou « Un brillant avenir », de Catherine Cusset (2008).
Destiné aux courageux élèves prêts à lire 12 romans en deux mois : site du Goncourt des lycéens
Du 7 au 18 décembre nous vous proposons une table « spéciale prix Goncourts » au CDI, vous permettant de redécouvrir quelques romans primés.